Rapports d’activité responsables : tendances clés

Après les fêtes s'ouvre une nouvelle période de production des rapports d’activité, l'occasion de faire le point sur quelques tendances. ODD de l’ONU, taxonomie européenne des activités durables, exigences de la Déclaration de performance extra-financière… ces approches sont structurantes. Elles mettent en lumière l’engagement responsable des organisations, tout en faisant progresser la transparence sur les enjeux sociaux et environnementaux.
Responsabilité sociétale d'entreprise, reporting

Montée en puissance des Objectifs de Développement Durable

Adoptés en 2015 par l’ONU, les 17 Objectifs de développement durable (ODD) fixent des engagements et un cadre d'action pour favoriser un développement durable, équitable et humain à l'échelle mondiale. De plus en plus de rapports RSE mettent en lumière le lien entre engagements de l'entreprise et  ODD. Cette référence largement partagée permet aux bailleurs de valoriser les avancées propres à leur organisation et de rendre des comptes à leurs parties prenantes de manière plus universelle. Plusieurs ODD font ainsi leur apparition dans les rapports des organismes de logement social, en particulier les ODD 1 « Eradication de la pauvreté », ODD 7 « Energie propre et à un coût abordable », ODD 11 « Villes et communautés durables » et ODD 13 « Lutte contre le changement climatique ».

Du « modèle d’affaires » à la « performance extra-financière »

La Déclaration de Performance Extra-Financière (DPEF), obligatoire pour les sociétés et groupes de plus de 500 salariés et 100 millions d'euros de chiffre d'affaires, fixe de nouveaux standards en termes de reporting et rapports RSE. Reposant sur une présentation du "modèle d'affaires" de l'entreprise et une analyse de ses principaux enjeux et risques extra-financiers, elle appelle à faire le lien entre contexte, cœur de métier, responsabilité sociétale et performance. La DPEF structure et complète les rapports RSE des organismes directement concernés. Les bailleurs non assujettis à cette obligation peuvent s’appuyer sur ses exigences pour mieux expliciter et valoriser leurs engagements RSE.

Toujours plus d'objectifs chiffrés

Les rapports RSE incluent de plus en plus des objectifs concrets, chiffrés et datés, en particulier pour ce qui est des enjeux environnementaux. Ces objectifs précis crédibilisent et renforcent les engagements affichés par l'entreprise. Ils permettent de rendre compte, année après année, des avancées de l'organisme sur des thématiques (changement climatique, économie circulaire…) et répondent à des attentes sociétales fortes sur lesquelles les bailleurs sont et seront attendus. La DPEF et la taxonomie européenne sur les activités économiques durables ont d’ailleurs traduit  ces exigences en droit européen.

En savoir plus :

 

À suivre : développement de standards européens obligatoires de reporting extrafinancier 
Mairead McGuiness, commissaire européenne en charge des services financiers, lors d’un webinaire sur le sujet organisé par Bercy le 8 décembre 2020, annonce pour mars 2021 la présentation de la révision de la directive sur le reporting extrafinancier, dont l’obligation devrait être étendue aux entreprises de plus de 250 salariés.