« Être bien chez-soi ? Une notion en transformation »

Par Stéphane Corbin, directeur général adjoint de la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA), membre du jury des Trophées Habitat Senior Services
Stéphane Corbin, directeur général adjoint de la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA)

Les Trophées Habitat Senior Services valorisent des initiatives innovantes en faveur des séniors dans l'habitat social. Qu'en retenez-vous ?

Les bailleurs sociaux, qui participent à ces Trophées, sont attentifs aux attentes des habitants qui vieillissent. Ils se préoccupent des besoins spécifiques de leurs locataires seniors. Par-là, ils participent à la transformation de la société, à l’évolution des modes d’habitat.

On constate, particulièrement en ce moment mais pas seulement, que la manière d’occuper les logements évolue : « on va tous être chez soi ». Ces Trophées, qui s’intéressent tant aux services que l’on peut apporter qu’à la conception des logements, participent à l’amélioration des formes d’habitat. Il s’agit de développer les notions « d’habiter », d’améliorer le « bien chez soi » grâce à une approche globale. A ce titre, les bailleurs sociaux, qui concourent à ces Trophées, mériteraient tous d’être retenus !

Qu'attendez-vous des bailleurs sociaux en matière d'innovation pour les séniors ?

S’intéresser à l’innovation pour améliorer le quotidien des locataires seniors interroge inéluctablement les bailleurs sur la manière d’exercer leur activité.

Ce qui m’a particulièrement frappé dans les projets présentés, et dans le bon sens du terme, c’est leur simplicité. Simplicité qui concoure à l’efficacité des projets. Les bailleurs ont porté une grande attention aux besoins des locataires pour élaborer des projets adaptés, en évitant les initiatives complexes et coûteuses qui n’atteignent pas forcément leurs objectifs. Néanmoins, il serait certainement pertinent que les bailleurs s’interrogent davantage sur la reproductibilité des projets et leur pérennité. Mieux prendre en compte l’environnement des personnes - le « chez soi » dans sa globalité - paraît également essentiel. Cela se traduit par exemple par une bonne intégration dans le territoire (architecture et paysage, accès aux services et activités en ville, etc.) lorsqu’il s’agit de construction neuve.

Selon vous, quel est le rôle de DELPHIS et de ses partenaires pour accompagner le "bien-vivre" des séniors dans leur domicile ? 

DELPHIS a un rôle d’intermédiaire entre les pouvoirs publics et les bailleurs sociaux, qui gagnerait à être davantage connu. L’un des enjeux majeurs dans lequel DELPHIS pourrait accentuer sa R&D, avec les bailleurs sociaux et les partenaires du territoire, concerne le renforcement des liens de proximité et la lutte contre l’isolement des personnes âgées. Autant de maux qui affectent les séniors de nos jours.

DELPHIS a également un rôle pour promouvoir de nouvelles formes d’habitat. La dimension prospective de son activité est essentielle, de même que sa capacité à développer et à « faire savoir » des solutions innovantes avec les acteurs.

En savoir plus :